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Le journalisme est fait pour les individus, qui comme moi, appréhendent la monotonie de la routine et la solitude. La matière première d’un journaliste n’est pas ses connaissances ou ses facilités d’écritures, mais l’humain. Notre rôle est de nous intéresser, d’être curieux, de creuser ce que chaque personne a à nous offrir. En trois ans, j’ai fait des rencontres qui m’ont bouleversée, comme la fois où je suis partie à Vintimille avec une association d’aide aux familles de migrants. Ma vision des réfugiés politiques a radicalement changé. J’ai également fait la connaissance d’anonymes, à l’occasion de micro-trottoirs. Certaines de ces personnes avaient des choses intéressantes à dire et en poussant la discussion, j’ai découvert des personnalités singulières, très touchantes, auxquelles je n’aurais jamais prêté attention si je n’étudiais pas le journalisme.

J’aime également le fait de ne jamais cesser d’apprendre. Je n’ai jamais amassé autant de connaissance aussi rapidement que pendant ma scolarité à l’EDJ. Dans certains cours, j’ai appris le fonctionnement de notre société, ses établissements juridiques, sa constitution ou encore ses acteurs. Je ne m’étais pas rendue compte de mon ignorance avant de m’abreuver de savoir. J’ai ressenti beaucoup de honte à apprendre des éléments de culture générale fondamentaux à plus de 18 ans. Depuis, je veux sans cesse combler mes lacunes. Le journaliste est le métier rêvé pour assouvir ma soif de savoir. Traiter dans la journée des sujets dont je ne connaissais encore rien le matin même est enrichissant. Je prends confiance en moi en étant capable de donner mon avis ou juste expliquer un fait d’actualité ou historique. Je veux terminer une journée plus cultivée que la veille, ne pas m’enfermer dans une discipline. M’intéresser à tout me permet également de m’épanouir personnellement. Je suis allée plusieurs fois interviewer des libraires pour diverses raisons. Un d’eux m’a un jour conseillé un livre d’Eric Emmanuel Schmitt, « l’Évangile selon Ponce Pilate ». Autrefois désintéressée des écrits religieux chrétiens, cette lecture m’a fait découvrir l’histoire passionnante de la vie de Jésus. Depuis, je rattrape mon retard en la matière et continue de m’intéresser aux naissances des religions, une facette majeure de l’humanité. Je choisis cet exemple car il m’a particulièrement marquée, mais il y en a eu beaucoup d’autres et il y en aura encore davantage.

En informant et en diffusant, le journaliste laisse une trace et contribue à retracer l’Histoire. Comme l’a dit Albert Camus en 1944, « le journaliste est un historien au jour le jour, et son premier souci doit être la vérité ». Nous fouillons, contactons, vérifions, recoupons, pour être fiable et gagner la confiance de nos lecteurs ou auditeurs. Nous participons à la richesse culturelle du monde, à créer un pont entre les différents pays et les différentes villes. Cette mission est loin d’être de tout repos. Notre emploi du temps dépend de l’actualité et nous avons à travailler dans la rapidité, avec le stress de la deadline. J’aime cet aspect très stimulant, cette montée d’adrénaline et le soulagement en fin de journée avant d’y retourner. La vie de journaliste est loin d’être fade et répétitive, elle est rythmée et hasardeuse, faite de déconvenues et de belles rencontres, de tristesse et d’émotion. Vouloir faire partie de l’aventure est donc tout naturellement un rêve et mon objectif.

Si je devais choisir un mot pour résumer ces trois années à l’École Du Journalisme de Nice, ce serait l’enrichissement. Je ne regrette pas d’avoir intégré l’établissement car j’y ai reçu une formation de qualité. J’ai fait la connaissance de professeurs dont je me souviendrai tout au long de ma vie car ils ont forgé l’essentiel de ma culture générale. Je pense principalement à Werner Hoeffner, Gilles Zerbib, Christophe Colette et Yasmina Touaibia, dont le savoir paraît sans limite. Je n’oublie pas ceux qui m’ont appris les bases du métier, ceux qui m’ont donné les moyens de réaliser mon rêve : Pierre-Louis Castelli, Dominique Poulain, Mickael Lefebvre, François Chantrait, Romain Chardan et Stéphanie Gasiglia, dont les enseignements me suivront tout au long de ma carrière.

Je serais hypocrite en disant que je me suis bien entendue avec tous mes camarade de promotions, mais j’ai tout de même noué des amitiés solides.
J’ai gagné en maturité et trouvé ma voie en étudiant le journalisme. Je suis donc reconnaissante envers l’administration de l’école qui a cru en moi et m’a laissé ma chance. Merci.

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