Débarquée d’un coup dans le monde et dans l’univers professionnel des journalistes, l’IA, qui peut être vue comme une menace, doit avant tout être un outil pour les médias. On vous explique comment l’IA peut aider les journalistes, et non pas les remplacer.
Faire écrire son texte, monter sa vidéo ou écrire sa voix-off, autant de choses qu’une IA, si l’on développe correctement ses compétences en matière de script, peut faire pour l’Homme. Mais à quoi bon faire écrire un papier à sa place lorsque l’on est journaliste ? Un gain de temps ? Peut-être. Mais l’intérêt est nul, d’autant qu’il faudra, quoi qu’il arrive, aller chercher les informations soi-même au départ.
Pourtant, l’IA n’est pas l’ennemie du journaliste, bien au contraire. Il se doit de l’apprivoiser avant d’en user. Et les bons usages sont nombreux. À commencer par la compilation de données. Les journalistes sont souvent amenés à user de bases de données, notamment dans le data journalisme, et l’IA peut permettre d’analyser rapidement les éléments présents pour en ressortir l’essence.
GAIN DE TEMPS
L’une des premières fonctions de l’IA devenant une aide pour le journaliste, c’est justement la détection de l’IA, notamment pour les photos et vidéos générées par IA. Ces outils de détection d’IA générative permettent ainsi de contribuer au fact checking des journalistes et des cellules spécialisées. On peut également réaliser des recherches inversées sur les photos ou vidéos via l’IA.
En matière de gain de temps, une IA peut aider le journaliste dans la retranscription d’une interview, travail pouvant s’avérer chronophage lorsqu’il faut dérusher des heures de son ou de vidéo. Ces transcriptions peuvent également être agrémentées de suggestions de phrases à mettre en avant, de quoi aider le journaliste dans la sélection des citations.
SENS DE LA VÉRIFICATION
En matière de vidéo, le sous-titrage généré automatiquement va aider à gagner du temps, même s’il faudra au journaliste contrôler et réajuster car les IA ne comprennent pas forcément les choses parfaitement et ont tendance à commettre de nombreuses erreurs.
Si ces éléments ne sont que quelques exemples de l’aide que l’IA peut apporter aux journalistes – auxquels on peut ajouter la recherche de données, la production de vidéos, une assistance rédactionnelle, la correction orthographique et grammaticale – il est cependant important de garder une chose en tête : quoi que fasse l’IA pour le journaliste, ce dernier ne peut publier sans vérification préalable.