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Non, le journalisme (en France) n’est pas un métier dangereux !

S’il existe encore des pays où exercer le métier de journaliste implique des gros risques, en France, il est loin d’être un métier aussi dangereux qu’on l’écrit ou le décrit. 

Fascinant et intriguant, beaucoup de clichés collent au métier de journaliste, comme celui de « risquer sa vie »

On l’oublie souvent, mais le métier de Superman dans la vraie vie, c’est journaliste ! Cela a engendré beaucoup d’idées reçues. Rassurez-vous, vous n’aurez pas à combattre les forces du mal ! Un cliché colle à la peau du journaliste : celui du reporter de guerre qui arpente une zone de conflit entre les sifflements des balles pour prendre une photo. Celui qui prend des risques inconsidérés pour ramener une information. Bref, celui qui met sa vie en danger. Alors, bien évidemment ces « super héros » du journalisme existent, ils sont même très prisés, mais pour paraphraser Michel Audiard, c’est loin d’être la majorité de l’espèce ! Le métier a même plutôt tendance à se sédentariser et à être de plus en plus sécurisant. Alors pas de panique, comme Tintin vous n’aurez pas besoin d’aller au Tibet, sur la Lune ou de combattre l’affreux Rastapopoulos. La seule chose que vous risquez, c’est l’arthrose aux doigts à force d’écrire, de raturer et de réécrire ! 

Rastapopoulos, célèbre méchant dans les Aventures de Tintin

Un métier de plus en plus « sédentarisé »

La réalité du métier est beaucoup moins romanesque, mais point d’illusions perdues (il n’y a pas que les bandes dessinées dans la vie, il y aussi les grands classiques !), cela reste un métier passionnant. Mais, un travail que l’on exerce, le plus souvent, dans un bureau, assis, derrière un ordinateur et loin d’un potentiel risque pour sa vie. Vous êtes à l’abri des représailles ! Un journaliste qui traite d’affaires judicaires, par exemple, n’est jamais en lien avec les groupes mafieux ou criminels qu’il décrit, il a plutôt tendance à travailler avec les forces de police. De même, un journaliste politique ne dévoile jamais ses sources et celui qui couvre un conflit sur un terrain de guerre dispose d’une logistique et d’une protection militaire. Les choses ont changé depuis Albert Londres et le journaliste ne part plus la fleur (et le stylo) au fusil et la peur au ventre ! 

Le classement de RSF

Souvent pointée du doigt, la France est tout de même devant les Anglais dans le classement de Reporter sans frontières

Alors d’où nous vient cette sensation de prendre un risque quand on fait du journalisme ? Déjà, du métier en lui-même, écrire, proposer un sujet, aller sur le terrain, c’est toujours une prise risque. Mais, elle n’est que professionnelle ! On a toujours peur de mal faire, de mal écrire, de mal retranscrire, de ne pas intéresser, d’où cette sensation de mise en danger. C’est un véritable marathon hors de sa zone de confort ! À cela s’ajoute une méconnaissance du métier et beaucoup de phantasmes.

Le classement de Reporter sans frontières, guère flatteur pour la presse française, n’a pas arrangé les choses. Mais, attention, il faut savoir lire et décrypter ses conclusions. Si nous sommes pointés, c’est pour nos fondements juridiques et nos entraves à la diffusion de l’information, mais pas pour des menaces ou des violences. Hormis lors de la tuerie de Charlie hebdo, on n’assassine pas de journaliste en France comme les réseaux mafieux le font en Italie en Albanie ou comme cela a été le cas pour Anna Politovskaïa en Russie. 

Un autre facteur est venu s’ajouter à cela : la défiance. En effet, les images de journalistes poursuivis par une foule de gilets jaunes aux cris de « collabos » ont de quoi donner la nausée. Mais, elles sont – ultra – minoritaires, anecdotiques et bien souvent ce n’est pas le métier de journaliste qui est remis en cause, mais la façon de traiter l’information. Les Anglo-saxons appellent cela le « binge journalisme » : le fait de se gaver d’info du soir au matin, notamment par le prisme des chaine info. C’est ce genre de journalisme qu’une partie de la population, en sécession avec toutes les institutions du pays, exècre, pas le métier en lui-même. Certains ont des griefs contre BFM, mais personne ne remet en cause la nécessité, l’utilité et même la beauté de ce métier. Le journaliste n’est pas un métier plus dangereux que les autres ou moins aimé, il est juste plus exigeant ! 

Et parce que le journalisme (en France) est un métier dans lequel il faut un certain sens de l’humour, voici la liste des (vrais) métiers les plus dangereux du monde !  

Liste des métiers les plus dangereux du monde 

  • 1. Chauffeur de bus à Guatemala City
  • 2. Pilote de ligne en Russie
  • 3. Mineur en Chine
  • 4. Officier de sécurité en Irak
  • 5. Journaliste en Syrie
  • 6. Démineur
  • 7. Pêcheur en haute mer
  • 8. Bûcheron
  • 9. Camionneur en Afrique
  • 10. Policier au Mexique

(Source : Le Bureau américain des statistiques du travail)

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